Enfin, ils ont compris...
Planter beaucoup d'arbres en ville n'est pas forcément la panacéePARIS (AFP)
Alors que les citadins sont très attachés à leurs arbres et ensouhaitent toujours davantage, des professionnels (paysagistes, arboristes,jardiniers) mettent en garde contre cette "frénésie" actuelle de plantationqui pourrait menacer le paysage urbain et les arbres eux-mêmes.
Réunis en colloque à l'occasion du salon professionnel "jardin et paysage"(12-14 septembre Porte de Versailles), ces professionnels estiment qu'aprèsl'époque d'arrachage des années 60-70, la replantation tous azimuts del'époque actuelle n'est pas la bonne solution et qu'il faut maintenant viserla qualité des plantations plutôt que la quantité. "La tradition de plantation des arbres dans les villes remonte au XIXèmesiècle mais elle a beaucoup souffert dans les années 1960-70" avec lapolitique d'urbanisation intensive, a rappelé Frédéric Ségur, directeur duservice arboriculture de la ville de Lyon. "Il y a 15 ans, Il y avait 45.000 arbres à Lyon. Aujourd'hui il y en a 70.000. Avant il fallait se battre pour planter des arbres, maintenant il faut sebattre pour en planter moins pour rechercher un équilibre du paysage urbain",estime M. Ségur. "Cela a-t-il un sens de mettre des arbres partout", interroge-t-il, indiquantqu'à Lyon une opération de "dédensification" a été faite sur un alignementd'arbres très anciens sur les quais du Rhône qui occultaient la lumière, lavue et l'architecture. "Tout le monde aime les arbres. Mais les populations échaudées par ladétérioration de la qualité de vie en ville se braquent sur des positionsexcessives. Il est par exemple de plus en plus difficile d'abattre un arbremême dangereux. Les élus répondent parfois hâtivement. La quantitél'emporte parfois sur la qualité", explique Caroline Mollie-Stefulesco,animatrice du débat et auteur d'un livre sur "L'urbanisme végétal".
L'architecte paysagiste Olivier Jacquin a déploré l'autre tendance actuelle deplanter des arbres déjà grands et beaux: "Planter des gros sujets, celaaltère la vie et la pérénité de l'arbre", estime-t-il.Point de vue nuancé par un autre architecte-paysagiste, Thierry Laverne, selonlequel dans certains quartiers difficiles "il y a urgence à faire quelquechose tout de suite qui change la vie des gens".Yves Contassot, adjoint (Vert) à l'Environnement du maire de Paris, n'entendpas renoncer à la plantation de grands arbres, estimant que "planter un arbrejeune c'est le condamner à cause de l'incivisme, des voitures et des deuxroues". "Il y a 95.500 arbres à Paris et il y en aura 100.000 à la fin de lamandature, dans deux ans et demi", indique-t-il,Enfin la taille radicale des arbres, généralement pratiquée en Francecontrairement aux pays du nord de l'Europe, a été également mise en causepar l'arboriste Jean-Louis Morel selon lequel "les scientifiques ont prouvél'ineptie de cette pratique qui fragilise les arbres".
Alors que les citadins sont très attachés à leurs arbres et ensouhaitent toujours davantage, des professionnels (paysagistes, arboristes,jardiniers) mettent en garde contre cette "frénésie" actuelle de plantationqui pourrait menacer le paysage urbain et les arbres eux-mêmes.
Réunis en colloque à l'occasion du salon professionnel "jardin et paysage"(12-14 septembre Porte de Versailles), ces professionnels estiment qu'aprèsl'époque d'arrachage des années 60-70, la replantation tous azimuts del'époque actuelle n'est pas la bonne solution et qu'il faut maintenant viserla qualité des plantations plutôt que la quantité. "La tradition de plantation des arbres dans les villes remonte au XIXèmesiècle mais elle a beaucoup souffert dans les années 1960-70" avec lapolitique d'urbanisation intensive, a rappelé Frédéric Ségur, directeur duservice arboriculture de la ville de Lyon. "Il y a 15 ans, Il y avait 45.000 arbres à Lyon. Aujourd'hui il y en a 70.000. Avant il fallait se battre pour planter des arbres, maintenant il faut sebattre pour en planter moins pour rechercher un équilibre du paysage urbain",estime M. Ségur. "Cela a-t-il un sens de mettre des arbres partout", interroge-t-il, indiquantqu'à Lyon une opération de "dédensification" a été faite sur un alignementd'arbres très anciens sur les quais du Rhône qui occultaient la lumière, lavue et l'architecture. "Tout le monde aime les arbres. Mais les populations échaudées par ladétérioration de la qualité de vie en ville se braquent sur des positionsexcessives. Il est par exemple de plus en plus difficile d'abattre un arbremême dangereux. Les élus répondent parfois hâtivement. La quantitél'emporte parfois sur la qualité", explique Caroline Mollie-Stefulesco,animatrice du débat et auteur d'un livre sur "L'urbanisme végétal".
L'architecte paysagiste Olivier Jacquin a déploré l'autre tendance actuelle deplanter des arbres déjà grands et beaux: "Planter des gros sujets, celaaltère la vie et la pérénité de l'arbre", estime-t-il.Point de vue nuancé par un autre architecte-paysagiste, Thierry Laverne, selonlequel dans certains quartiers difficiles "il y a urgence à faire quelquechose tout de suite qui change la vie des gens".Yves Contassot, adjoint (Vert) à l'Environnement du maire de Paris, n'entendpas renoncer à la plantation de grands arbres, estimant que "planter un arbrejeune c'est le condamner à cause de l'incivisme, des voitures et des deuxroues". "Il y a 95.500 arbres à Paris et il y en aura 100.000 à la fin de lamandature, dans deux ans et demi", indique-t-il,Enfin la taille radicale des arbres, généralement pratiquée en Francecontrairement aux pays du nord de l'Europe, a été également mise en causepar l'arboriste Jean-Louis Morel selon lequel "les scientifiques ont prouvél'ineptie de cette pratique qui fragilise les arbres".

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