ah la ville...

Un peu d'urbanisme pour les incultes... et quelques autres choses...

dimanche, septembre 25, 2005

Enterrer pour mieux renaître?

L’apparition du chemin de fer puis de l’automobile a profondément modifié le paysage urbain. Les lignes de chemins de fer et gares de triage initialement en marge de la ville ont été absorbées par l’urbanisation Ddu début du 20ème siècle. Les années du tout voiture ont vu, quand à elles, arriver au cœur des villes des quantités de voitures de plus en plus importantes. Cette tendance a conduit certaines municipalités à réaliser des infrastructures automobiles lourdes au cœur de leur ville: autoponts, autoroutes urbaines, parkings silos, voies sur berges... Ces infrastructures ont parfois défiguré les centres historiques de nos villes.

On est aujourd’hui en droit de se demander si ces grandes infrastructures de transport ont leur place dans le cœur de nos villes. En effet l’héritage est lourd : ces infrastructures créant des zones de non vie, sans parler de la fracture créée dans le tissu urbain par un axe ferroviaire.
Comment accepter cette situation à l’heure du développement durable ? La pollution et le bruit générés par ces structures sont aujourd’hui intolérables. Comment concilier nécessité de se déplacer en ville et qualité de vie urbaine ?

La solution pourrait alors nous venir de Barcelone : Enterrer. En effet la capitale catalane, à l’occasion de l’organisation des JO de 1992, a enterrer une grande partie de son infrastructure lourde : Les trains traversent la ville par dessous, et la Ronda Littoral (périphérique) est enterrée dans les zones centrales. La ville a ainsi pu effectuer sa rencontre avec la mer, impossible auparavant a cause de l’emprise du chemin de fer. Ceci a permis de libérer plusieurs hectares constructibles au cœur de la ville et de diminuer fortement les nuisances pour les zones avoisinantes.

Pourquoi ne pas suivre cet exemple en France ? Car malheureusement de tels exemples restent rares en France. Pourtant leurs effets sont bénéfiques, il suffit de se rendre à la Plaine Saint Denis où l’autoroute A1 a été couverte pour se rendre compte de l’impact de tels aménagements.


Pourquoi alors ne pas généraliser ces exemples ? Bien-sûr le coût financier de telles opérations est élevé, mais la qualité de vie et la cohésion urbaine ne sont elles pas à ce prix ? Toulouse ne pourrait elle pas réintégrer le Mirail au tissu urbain en enterrant une voie rapide ? L’enterrement du chemin de fer pourrait-il enfin permettre à Lyon de rencontrer Villeurbanne ? Quant à Paris, n’est il pas tant d’enterrer la frontière périphérique afin de réconcilier la capitale avec sa banlieue ?

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