Et le train?

Depuis le début des années 80, la France s’est lancée dans la construction d’un réseau ferré à grande vitesse. Aujourd’hui, le réseau français en étoile autour de Paris a permis de réduire fortement les temps de parcours entre les principales villes de notre pays mais aussi avec des villes européennes comme Bruxelles. Mais il ne faut pas s’arrêter là, il est nécessaire aujourd’hui d’envisager un réseau ferré à grande vitesse à l’échelon européen afin de faciliter la circulation des personnes mais aussi des biens sur l’ensemble de notre continent.
On ne peut donc que regretter le manque de moyens mis à disposition de RFF pour l'entretien des lignes doites secondaires : le société nationale fait aujourd'hui de son mieux poue netretenir ce vaste patrimoine avec des moyens dérisoires. Et le risque est grand : perte de compétitivité de certaines lignes (transversales le plus souvent), risque pour la sécurité, pollution...
On ne peut plus nier aujourd’hui que le train est l’un des moyens les plus sûrs et les plus propres de voyager. Il est donc nécessaire de rendre compétitif ce moyen de transport afin de concurrencer la voiture mais aussi l’avion. Comment convertir les voyageurs au train ? Plus de vitesse, plus de qualité, plus de services bord... Ce sont les quelques pistes qu’explorent aujourd’hui la SNCF et quelque uns de ses concurrents en Europe. En Allemagne ou en Italie par exemple, les voyageurs trouvent à bord des trains des services nouveaux : journaux, bar ambulant... Pourquoi ne pas développer ces services sur nos TGV ?
La France doit de plus développer le transport FRET par le rail. En effet, on ne peut plus accepter les files de camions qui aujourd’hui bloquent les autoroutes sans parler des problèmes environnementaux créés par cet excès de circulation automobile. Pourquoi alors ne pas profiter du transfert partiel du trafic voyageur vers les lignes à grande vitesse pour utiliser les lignes dites classiques pour le transport de marchandises ? Pourquoi par exemple aucune ligne de chemin de fer n’accède-t-elle à la zone FRET de l’aéroport Charles de Gaulle ?
Les pouvoirs publics ont aujourd’hui le devoir de favoriser le train. En effet les aéroports se saturent et les préoccupations en matière d’environnement empêchent le développement du transport routier. L’état, la SNCF et ses partenaires doivent désormais s’entendre afin d’augmenter le part de marchandises et de voyageurs transportés par le fer. Pour cela on ne peut que se féliciter de l’ouverture prochaine du TGV Est-Européen et du début des travaux de la ligne à grande vitesse Lyon-Turin. Il faut ensuite espérer que la sécurité, la création de plates-formes adéquats, la qualité du service et bien entendu la politique tarifaire de la SNCF permettront un réel essor du train plus de cent cinquante ans après sa naissance.